Denis Matyasy | « Mon métier de base c’est tourier »
- Par Epicurien du Sud
- 24 juin 2014
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Si les varois connaissent l’enseigne Matyasy (5 magasins de Sanary à La Crau), qui connaît vraiment l’homme Matyasy. Denis Matyasy, qui êtes-vous ? Un passionné ? Un homme d’affaire ? Un humaniste ? Les trois mon capitaine.
Denis Matyasy bascule très jeune dans la farine, le beurre, le sucre ! Son premier métier… tourier. Pâte à brioche, pâte à croissants, pâte à beignets, dès l’âge de 11 ans il apprend les bases du métier. Après un apprentissage chez un Meilleur Ouvrier de France, il ouvre sa première boutique en 1989 à La Crau. 4 autres suivront portées par un pâtissier aujourd’hui membre de la prestigieuse association « Relais Desserts International ».
Épicurien du Sud : Pourquoi l’ouverture d’une nouvelle boutique en centre-ville de Sanary-sur-Mer ?
Denis Matyasy : L’objectif est de proposer notre savoir-faire sur l’Ouest Var où nous n’étions pas implantés. La boutique marche bien et l’on espère faire encore mieux. Nous sommes à l’écoute de nos clients pour affiner notre offre en fonction de leurs attentes.
Chaque jour je discute avec mes chefs pour savoir ce qui fonctionne ou non
EDS : Avec des boutiques qui ont changé de look depuis quelques années…
D. M. : Oui c’est vrai. En 2008 nous avons amorcé un virage avec ce changement de design. A l’époque nous avons travaillé sur l’enseigne, sur l’identité avec l’architecte Monsieur Fouquet, d’où le Matyasy avec deux Y. Nous avons aussi modifié le fonctionnement de vente avec les produits en vitrines et du snacking sur les extérieurs où les clients peuvent se servir eux-mêmes. Tout ceci fonctionne très bien.
EDS : Comment garantissez-vous encore la qualité avec un développement si important ?
D. M. : En étant présent dans les laboratoires, dans les cuisines avec les équipes. Chaque jour je discute avec mes chefs pour savoir ce qui fonctionne ou non, on évoque les tendances, les produits de saison, les textures, les goûts… Jusqu’à aujourd’hui cela ne nous réussit pas trop mal.
EDS : Vous percevez le côté bankable voire sexy du métier de pâtissier ?
D. M. : C’est surtout mon confrère Christophe Michalak qui a mis notre profession en avant. Grâce à lui les pâtissiers sont autant mis avant que les cuisiniers. Même à la télévision la pâtisserie a rattrapé son retard avec des émissions qui reviennent chaque année.
Je souhaite que tous les petits Matyasy poursuivent ce que nous avons mis en place
EDS : Justement, est-ce que ce type d’émission où les réalisations sont sublimées, rajoute de la pression au quotidien ?
D. M. : Nous sommes surtout heureux de voir de si belles réalisations, notamment celles de Guillaume Girard sur France 2, un de mes anciens apprentis. Mais ce qui nous a vraiment fait progresser c’est l’appartenance à l’association Relais Desserts International composée de grands noms du métier avec lesquels nous échangeons régulièrement.
EDS : Matyasy dans 10 ans ?
D. M. : J’espère que j’y serais encore, même si aujourd’hui il y a la famille qui prend la suite avec mon fils, ma fille, mon neveu. On va continuer à évoluer, être à la pointe de notre métier, régaler nos clients. Je souhaite que tous les petits Matyasy poursuivent ce que nous avons mis en place.
Mon métier d’origine c’est tourier
EDS : Si Denis Matyasy n’était qu’un seul ingrédient ?
D. M. : Le sucre, j’adore ça !
EDS : Si Denis Matyasy n’était qu’un seul ustensile de cuisine ?
D. M. : Un rouleau à pâtisserie. Mon métier d’origine c’est tourier, j’ai toujours aimé la confection des pâtons, c’est la base de notre métier.
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Qui se cache derrière Épicurien du Sud ?
Jeremy Capitano est journaliste spécialisé en cuisine, vin et gastronomie. Début 2013, il crée epicuriendusud.com. Il y propose une sélection rigoureuse de restaurants, vins, et produits du terroir qui répondent à la même exigence : la recherche et le partage du plaisir.
Retrouvez également sur epicuriendusud.com les rendez-vous gourmands du Sud de la France, de délicieuses recettes ainsi que les témoignages de ceux qui font l’actualité cuisine, vin et gastronomie.
pas mal cette interview !!