Une nouvelle Dénomination Géographique Complémentaire pour l’AOC Côtes de Provence
- Par Epicurien du Sud
- 17 novembre 2020
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Après Sainte-Victoire, Fréjus, La Londe et Pierrefeu, le vignoble de Notre-Dame des Anges est le 5ème terroir à accéder au statut de DGC (Dénomination Géographique Complémentaire) de l’AOC Côtes de Provence. La DGC porte le nom de Notre-Dame des Anges en référence au point culminant du massif des Maures visible depuis ce territoire qui s’étend sur 97 hectares, répartis sur 10 communes du Var (le Luc, le Cannet-des-Maures, Taradeau, Gonfaron, Pignan, la Garde-Freinet, Vidauban, Carnoules, les Mayons, les Arcs-sur-Argens).
La question à se poser est toujours aussi simple quand une DGC est accordée. En quoi ce terroir est-il différent pour mériter une reconnaissance de l’INAO ? La caractéristique principale de cette nouvelle DGC est une absence totale d’influence maritime sur les vins produits. Si le climat reste méditerranéen, les influences sont continentales avec des hivers frais et humides (900 mm / an) et des étés particulièrement chauds et secs. Une caractéristique immuable pour l’ensemble des vignerons du secteur. La singularité de chaque domaine se jouera essentiellement sur la diversité de sols (schistes, sables, pélites, galets), les cépages utilisés parmi les 11 autorisés (grenache, cinsault, syrah, mourvèdre, tibouren, cabernet-sauvignon, carignan, clairette, sémillon, ugni blanc et vermentino), et les méthodes de vinification.
Les vins rosés présentent de belles couleurs roses pâles et saumonés. Au niveau aromatique, on perçoit une large palette de fruits (frais, exotiques, rouges, blancs, jaunes), complétée par des notes florales, minérales ou épicées. La bouche est équilibrée avec de la fraîcheur en attaque, qui se prolonge (sans pour autant être dominante) puis une finale sur une délicate amertume salivante qui rendent ces vins rosés particulièrement intéressants pour accompagner un plat.
=> Château Demonpère. AOC Côtes-de-Provence Notre-Dame des Anges. Rosé 2019 (AB)
Les vins rouges, issus d’une cuvaison qui permet une extraction optimale, nécessitent un élevage de plusieurs mois (dans le bois ou non) avant commercialisation afin d’affiner et d’assouplir les tanins; ils ont un excellent potentiel de garde (entre 5 et 10 ans). D’une couleur rubis profonde, ces vins expriment des notes intenses de fruits noirs et d’épices, caractéristiques de la syrah présente en cépage principal dans l’assemblage. Ce sont des vins équilibrés avec beaucoup de matière, offrant une belle densité; ils s’accorderont parfaitement avec des plats mijotés.
Pour le premier millésime (2019), 550 000 bouteilles ont été produites avec cette nouvelle Dénomination Géographique Complémentaire.
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