Olivier Streiff | « Il faut casser les codes qui nous étriquent »

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Vista Palace à Roquebrune-Cap-Martin, La Chèvre d’or à Eze ou encore à La Raison gourmande à Beaulieu-sur-Mer, Olivier Streiff n’était pas inconnu des initiés des belles tables de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Il s’est révélé au monde profane en participant à TOP CHEF 2015.

Éliminé aux portes de la finale du concours culinaire de M6, il a accepté de répondre aux questions d’Épicurien du Sud avant de s’engager dans de multiples projets.

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Épicurien du Sud : La production de TOP CHEF est venue te chercher, tu as atteint la 1/2 finale, aucun regret ? 

Olivier Streiff : J’ai accepté de faire TOP CHEF sans connaitre précisément l’émission mais avec l’envie de dépasser certaines limites. Je l’ai toujours appréhendé comme un véritable concours de cuisine, au delà du folklore des caméras. Les 15 candidats sont venus pour faire un concours, pour le gagner. Personnellement, cela m’a permis de sortir d’un cadre peut-être un peu petit pour moi.

EDS : On retiendra ta cuisine, ta personnalité et forcément ce look de dandy ghotico-chic…

O. S. : Un look qui n’empêche rien ! Je ne suis pas là pour passer un message mais si il faut être l’étendard de la différence, pourquoi pas. Il faut casser les codes qui nous étriquent. Soyez qui vous êtes.

EDS : Originaire de Moselle, quel est ton rapport avec la Provence et la Côte d’Azur ? 

O. S. : Je me souviens avoir été capté par la lumière et par l’immensité de la méditerranée lors de ma première visite à Monaco. J’avais 19 ans et depuis je suis un amoureux de la Côte d’Azur. Je viens tout juste de m’en séparer pour m’installer un temps sur Paris, mais des que je reviens dans le sud j’ai l’impression de rentrer au pays.

 Il ne faut pas rester caché, ne pas faire de la télévision pour faire de la télévision.

EDS : Nous t’avons récemment croisé à Marseille, jury d’un concours de cuisine amateur. Tu as pu tester ta popularité ?

O. S. : Ce n’est pas intéressant de faire de la télévision pour faire de la télévision, il ne faut pas rester caché, notre métier est un métier de partage. Les gens viennent vers moi avec des mots très encourageants, c’est adorable. Je me suis battu dans ce concours avec sincérité et je crois que le public l’a compris.

EDS : TOP CHEF a t-il modifié ta façon de cuisiner ?

O. S. : Le concours a surtout fait évoluer la manière dont je perçois ma cuisine, encore plus depuis je regarde les émissions. C’est très intéressant, j’encourage d’ailleurs tous les cuisiniers professionnels à tenter l’aventure.

Je suis admiratif d’Arnaud Donckele du côté de Saint-Tropez à La Pinède.

EDS : Ton sentiment sur l’hyper médiatisation de la cuisine et des cuisiniers ?

O. S. : La cuisine fait quand même partie de notre quotidien au moins deux à trois fois par jour. Elle est présente, essentielle. Les émissions, reportages qui traitent de la cuisine doivent nous apprendre quelque chose et non pas que nous divertir.

EDS : Un restaurant où tu aimes t’attabler en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?

O. S. : Je suis admiratif d’Arnaud Donckele du côté de Saint-Tropez à La Pinède. Au delà des trois étoiles, c’est un très grand chef, une belle personne avec une sensibilité qui ressemble à la mienne. On aime beaucoup échanger tous les deux.

Je travail souvent à la création de plat à partir de la dégustation d’un vin.

EDS : Olivier Streiff et le vin, ça donne quoi ?

O. S. : C’est la seule boisson alcoolisée que je bois et elle me passionne. Je travail souvent à la création de plat à partir de la dégustation d’un vin. C’est un peu l’accord mets et vins en sens inverse.

EDS : Une odeur qui t’émeus dans une cuisine ?

O. S. : L’odeur des agrumes me touche particulièrement. Des qu’il y a une orange, une clémentine ou un citron quelque part, ça m’inspire. Ils me rapprochent aussi de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur quand j’en suis éloigné.

EDS : Si Olivier Streiff n’était qu’un seul ingrédient de cuisine ?

O. S. : La vanille. Elle est un peu comme moi, longue, fine, noir avec non pas un grain mais plusieurs grains.

EDS : Si Olivier Streiff n’était qu’un seul ustensile de cuisine ?

O. S. : Un couteau. Il permet de trancher et c’est essentiel.

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Qui se cache derrière Épicurien du Sud ?

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Jeremy Capitano est journaliste spécialisé en cuisine, vin et gastronomie. Début 2013, il crée epicuriendusud.com. Il y propose une sélection rigoureuse de restaurants, vins, et produits du terroir qui répondent à la même exigence : la recherche et le partage du plaisir.

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