Jeremy Moscovici | « Très ému de participer au Festival de Cannes »

Jeremy Moscovici | "Je n'ai pas de mentor, pas de référent" | www.epicuriendusud.com

Pour Jérémy Moscovici la cuisine est une véritable passion. A 27 ans, le Chef Exécutif de La Table du Kube à Paris, en a déjà passé 10 dans la restauration.

Autodidacte et déterminé, Jérémy Moscovici compose une cuisine créative, spontanée et intuitive. Candidat de l’édition 2015 de Top Chef, il a souvent séduit le jury. En ce joli mois de Mai, il relève un nouveau challenge, prendre en charge les cuisines de la Plage éphémère L.A Beach, sur la croisette, durant le Festival International du Film de Cannes. Avant d’entamer un marathon de 12 jours dans le grand tourbillon du FIF, il a accepté de répondre aux questions d’Épicurien du Sud.

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Épicurien du Sud : Autodidacte de la cuisine, donc forcément un parcours atypique ?

Jeremy Moscovici : Effectivement je n’ai pas eu un parcours classique, j’ai quitté l’école hôtelière au bout de 6 mois. J’ai des patrons qui m’ont rapidement fait confiance avec un poste de chef de cuisine à 18 ans. C’est un parcours que je revendique mais que je ne cultive pas. J’ai compensé d’éventuelles lacunes en voyageant. Je n’ai aucune expérience dans un restaurant étoilé, donc pas de mentor, pas de référent. Je crée mes assiettes sans filet, sans code, sans limite. Ça a ses avantages et ses inconvénients, mais si c’était à refaire, je ne changerais rien.

Philippe Etchebest… je crois que je suis mieux à ma place qu’à la sienne

EDS : Avec un peu de recul, comment juges-tu ton aventure au sein de Top Chef ?

J. M. : Une aventure de qualité avec trois coups de cœur du jury sur les trois premières émissions. La fierté d’entendre Jean-François Piège, 3 étoiles Michelin, me dire qu’il aurait aimé penser à l’un de mes desserts. Une jolie rencontre avec Michel Sarran, qui est allé au-delà des apparences. Quelques problèmes relationnels avec Philippe Etchebest… mais finalement je crois que je suis mieux à ma place qu’à la sienne. Je ne regrette absolument rien, ce n’est que du positif.

EDS : Et maintenant, cette parenthèse dans ton calendrier parisien, la L.A Beach sur la croisette durant le Festival International du Film de Cannes…

J. M. : Moi qui suis très football, j’ai l’impression de commencer une Coupe du Monde. C’est plus de trois mois de travail pour un projet qui me tient à cœur, un projet français de l’Agence Luxury Azura. Nous sommes sur un emplacement stratégique en face du Martinez, collé au studio de Canal +. C’est une très belle visibilité avec également une excellente programmation musicale et artistique.

EDS : Quel sera le programme en cuisine ?

J. M. : Un brunch le matin, très qualitatif. Le midi une carte avec 4 entrées / 4 plats / 4 desserts, que des créations. A partir de 16h00, un tea-time avec une trentaine de mignardises servies au plateau par nos équipes en salle. Et le soir une formule finger food avec 5 propositions à venir découvrir et savourer. Tout est fait maison, tout est fait sur place et à des prix raisonnables.

EDS : Que connais-tu de Cannes ?

J. M. : J’en connais Le Martinez, j’en connais le Festival du Film. J’ai beaucoup voyagé, j’ai vu pas mal de choses, mais je suis vraiment ému et fier de participer à ce Festival de Cannes. Il y a une espèce d’effervescence et d’osmose, avec beaucoup de monde. Et puis étant cinéphile, c’est très excitant de vivre ce rendez-vous international de l’intérieur.

EDS : Une table fétiche en région Provence-Alpes-Côte d’Azur ?

J. M. : Monsieur Passédat à Marseille est une vraie référence. Pour pousser un peu plus loin, Michel Sarran à Toulouse.

 Ce n’est pas la taille de la barbe qui fait le philosophe

EDS : Quel est ton rapport avec le vin ?

J. M. : Quand on est cuisinier, quand on recherche l’excellence, le vin est incontournable. Avec ma femme nous sommes des passionnés de vin. Pour l’aventure L.A Beach Cannes, j’ai d’ailleurs monté la carte des vins avec un grand monsieur, qui a été Meilleur Syrah du Monde.

EDS : Une devise en cuisine ?

J. M. : « Ambitieux ne veut pas dire prétentieux » ou « Ce n’est pas la taille de la barbe qui fait le philosophe ». Deux devises en cuisine comme dans la vie d’ailleurs.

EDS : Si Jeremy Moscovici n’était qu’un seul ingrédient de cuisine ?

J. M. : La betterave. C’est un légume de terre, qui est rond, gourmand, sucré, coloré… C’est un légume qui me parle.

EDS : Si Jeremy Moscovici n’était qu’un seul ustensile de cuisine ?

J. M. : Pour être un peu plus original que le simple couteau, je dirais ma pince de chef. Je l’utilise pour tous mes dressages, sans elle je suis mort. Je l’emmène même aujourd’hui quand je vais manger au resto !

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Qui se cache derrière Épicurien du Sud ?

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Jeremy Capitano est journaliste spécialisé en cuisine, vin et gastronomie. Début 2013, il crée epicuriendusud.com. Il y propose une sélection rigoureuse de restaurants, vins, et produits du terroir qui répondent à la même exigence : la recherche et le partage du plaisir.

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